Victor Hugo a trés bien écrit la beauté et la grandeur de cet animal:
La méridienne du lion
Le lion dort, seul sous sa voûte.
Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s'ajoute,
Comme un poids sombre, le soleil.
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.
Son souffle soulève son ventre ;
Son oeil de brume est submergé,
Il dort sur le pavé de l'antre,
Formidablement allongé.
La paix est sur son grand visage,
Et l'oubli même, car il dort.
Il a l'altier sourcil du sage
Et l'ongle tranquille du fort.
Midi sèche l'eau des citernes ;
Rien du sommeil ne le distrait ;
Sa gueule ressemble aux cavernes,
Et sa crinière à la forêt.
Il entrevoit des monts difformes,
Des Ossas et des Pélions,
A travers les songes énormes
Que peuvent faire les lions.
Tout se tait sur la roche plate
Où ses pas tout à l'heure erraient.
S'il remuait sa grosse patte,
Que de mouches s'envoleraient !
Il dort de ce puissant sommeil
De la sieste, auquel s'ajoute,
Comme un poids sombre, le soleil.
Les déserts, qui de loin écoutent,
Respirent ; le maître est rentré.
Car les solitudes redoutent
Ce promeneur démesuré.
Son souffle soulève son ventre ;
Son oeil de brume est submergé,
Il dort sur le pavé de l'antre,
Formidablement allongé.
La paix est sur son grand visage,
Et l'oubli même, car il dort.
Il a l'altier sourcil du sage
Et l'ongle tranquille du fort.
Midi sèche l'eau des citernes ;
Rien du sommeil ne le distrait ;
Sa gueule ressemble aux cavernes,
Et sa crinière à la forêt.
Il entrevoit des monts difformes,
Des Ossas et des Pélions,
A travers les songes énormes
Que peuvent faire les lions.
Tout se tait sur la roche plate
Où ses pas tout à l'heure erraient.
S'il remuait sa grosse patte,
Que de mouches s'envoleraient !
Victor Hugo
Et de m'inspirer modestement quelques mots:
Il inspire le respect, la sagesse, le flegme, la torpeur, il intrigue, attise la curiosité, et provoque des élans de
tendresse.
Combien
de fois ai-je eu le désir de passer mes doigts dans sa crinière,
histoire de braver sa splendeur, d'approcher sa fierté et de
la faire mienne.
Le
lion, paisible ou rugissant, maitre de la savane, roi sous le ciel
Africain, fait sienne la loi de la nature, sauvage et libre, ne
doutant pas, ne baissant pas le regard, ce dernier fixé vers
l'horizon où tout est possible, où le vent se lève pour amener jusqu'à
ses naseaux le parfum de la plaine dorée.
Le
cou robuste, les épaules larges, les pattes puissantes le lion a pour
lui la beauté des grands fauves, la sagesse des félins, la
sérénité des seigneurs de la nature.
La liberté est son habit de lumière, le miel et la blondeur de sa robe ne terniront jamais sa flamboyance affranchie à jamais.
Cat
Cat
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